Faisabilité de la transmission-reprise de l'entreprise familiale : témoignage de Gilles et Coraline Cartier
- Christophe GODAL
- 3 juil.
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 4 juil.
Avec le témoignage de Gilles et Coraline Cartier, cédant et repreneur de la société éponyme, nous abordons dans cet article la transmission-reprise au sein d'une entreprise familiale, ici entre un père et sa fille. L'accompagnement appréhende la faisabilité de reprise dans sa globalité, principalement sous l’angle stratégique et organisationnel, mais aussi humain. Pour aboutir à une décision éclairée des parties prenantes, l'accompagnement évalue les conditions de succès de la reprise et propose un planning de transfert des tâches de chacun. Un grand merci à l'entreprise Cartier pour sa confiance !

Au départ, un nuage de questions potentielles et la nécessité de bien se connaître
Au stade de l'idée de reprise, à son émergence, les questions fusent généralement tous azimuts. Elles ne se limitent pas aux aspects financiers même si deux questions clés sont à éclaircir assez vite : globalement, combien vaut l'entreprise ? le repreneur a t-il la capacité à la financer ? Mais le temps n'est pas encore venu d'approfondir ces notions au risque de se perdre dans le jargon pour les non initiés (par exemple "Holding, LBO, pacte Dutreil", etc.). Cela viendra un peu plus tard, quand on passera d'une "idée envisageable" à un "projet de reprise avéré".
Dans notre exemple, l'accompagnement prévoyait une interaction avec les experts juridiques et financiers de l'entreprise ce qui a permis une bonne synchronisation des avancées.
Au démarrage de l'intervention, on est donc dans le registre de l'humain et de la complexité (ce qui est incertain, que l'on ne peut calculer ou prédire). Car évidemment, on n'est pas sûr du résultat. On ne saura qu'après coup si le choix, ce "pari", a réussi. On va donc d'abord s'intéresser au repreneur en tant que "personne" (compétences, style, motivation, vision, etc.) et sa capacité à endosser ce nouveau "costume" sur mesure tout en s'articulant efficacement avec le cédant (avec cette spécificité de l'hyper proximité de la relation familiale).
L'exemple du « nuage de questions potentielles » ci-dessus illustre la variété des sujets pouvant concerner le repreneur et le cédant. Liste bien évidemment non exhaustive.
Bien se connaître est donc essentiel ! Ou autrement dit, cette aventure, va vous faire vous découvrir.
Expliciter pour clarifier les visions et gagner en sérénité
Cette idée de reprise constitue de facto une "charge mentale" qui va occuper les pensées et qu’il va falloir gérer, en plus du reste. Même si l’idée représente pour les personnes concernées un gros chamboulement, la terre ne s'arrêtera pas de tourner. La partie devra se jouer chemin faisant.
Arrêtons nous un instant sur cette notion de "charge mentale". Le repreneur devra en effet vérifier s'il souhaite porter ce "sac à dos" du poids de l'entreprise familiale. Le cédant devra s'assurer que ça lui convient également avec un regard côté professionnel mais aussi plus personnel en tant que parent. L'entourage y contribuera également en fonction des feedback plus ou moins encourageants qui seront émis. Dans notre exemple, on parle d'une entreprise centenaire, ce n'est pas rien !
En un mot, être au clair avec ce "sac à dos" est donc important quelque soit l'issue.

Pour réduire cette charge mentale, avec un sac à dos plus léger, il faut donc avancer dans la réflexion. Un premier travail consiste à clarifier la connaissance des différents sujets liés à la transmission. Cela permet à chacun d’être au clair : avec soi-même, dans le duo, dans l'entourage et vis-à-vis des besoins d'approfondissements auprès de spécialistes au niveau financier, juridique, patrimonial, fiscal, etc.
Un accompagnement pour se projeter et faciliter la décision
L’accompagnement du duo va créer un rythme et un cadre propice pour échanger sereinement, avec objectivité et bienveillance, malgré le manque de temps. Cela va permettre au cédant et repreneur potentiel d'être écoutés et compris sans jugement, de pouvoir poser les choses et structurer les différents sujets de façon progressive, en gardant un fil conducteur.
Exemple de points clés au fur et à mesure de la réflexion
Quelles sont les visions, que pense vraiment chacun de cette perspective ?
En tant que repreneur, est-ce que je peux, je veux vraiment le faire ? Quels seront les impacts ?
En tant que cédant, quel est mon regard, quelles sont mes attentes ? Et si c'était un inconnu ?
Comment hiérarchiser la multitude des sujets à aborder et traiter les priorités avec un planning de transfert adapté ? Comment assurer la montée en pression et un suivi de la mise en place ?
Chaque étape de discussion constitue une brique, pour se projeter avec méthode et au final apporter des éclairages qui vont dissiper progressivement les doutes en vue du choix final. C'est donc aussi une suite de Go / No Go qui aident à cheminer. L'ensemble de cette réflexion représente une synthèse, un socle important pour la prise de décision éclairée et la suite (éventuelle) du projet de reprise.
En cas de décision favorable (Go), cela aidera par exemple le repreneur à garder le cap et la motivation dans les moments de doute. En cas de décision défavorable (No Go), chacun comprendra le pourquoi, le sens de cette décision, ce qui aidera à passer à autre chose. Pour revenir à notre exemple, un grand bravo à Coraline qui a finalement choisi l'option "Go". Après une phase de transition avec le soutien du cédant, elle est désormais la dirigeante de l'entreprise.
Et vous ?
Vous vous interrogez sur l'éventualité de reprendre l'entreprise, vous avez des doutes sur votre légitimité, votre capacité ? Vous aimeriez peut être qu'un membre de votre famille y réfléchisse ? Vous vous demandez comment aborder le sujet et par où commencer ? C'est simple, laissez un message et prenons RDV pour en parler avec Christophe Godal.
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