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  • Photo du rédacteurChristophe GODAL

Pourquoi la coopération inter-entreprises ! (1/2)

L’essentiel : La coopération inter-entreprises va vous aider à vous développer plus rapidement et autrement. Quand la gouvernance est assurée par les dirigeants eux-mêmes, elle va vous aider à prendre du recul et contribuer à améliorer vos propres pratiques de gestion. Elle va vous permettre aussi de concilier deux besoins paradoxaux pour un dirigeant que son l’autonomie / l’indépendance mais aussi l’appartenance / le partage. Quand on sait que le terreau de ces alliances est souvent au sein de votre écosystème d’affaires, franchirez-vous le pas ? Au travers de ces lignes, j’espère vous donner envie de développer des coopérations et recueillir vos témoignages.

 

Partie 1 : Un accélérateur de développement !


Cadre général

Les alliances et partenariats d’entreprises sont des coopérations d’au moins deux entreprises qui réalisent un objectif commun tout en restant indépendantes. Ces alliances et partenariats concernent souvent des grands groupes, concurrents ou non. L’alliance leur permet de développer des synergies pour mutualiser ou investir en R&D sur certains produits ou services.


Nota : Le MOOC MAPS consacré aux Alliances et Partenariats (https://www.fun-mooc.fr/courses/course-v1:umontpellier+08009+session01/about) a mis en avant des cas bien connus : L’Alliance Renault Nissan dans le domaine automobile (participation croisée au capital) ou encore le partenariat Apple-Samsung (fourniture de puces de Smartphone à son concurrent).


Le groupement

Au niveau des alliances de TPE PME qui nous intéressent ici, je positionne le groupement d’entreprises comme une forme de coopération d’au moins 3 sociétés dont les dirigeants assurent eux-mêmes la gouvernance et participent à la vie du groupement.

En pratique, cette notion de groupement n’est pas figée, mais correspond à un processus évolutif et dynamique, sous forme d’un cycle de vie avec différents stades d’avancement :

  • Il commence souvent de manière informelle par des échanges (A l’occasion de conférences ; par proximité ; par appartenance au même syndicat professionnel ; etc.),

  • Il se poursuit par des rencontres ou des travaux dédiés informels (Réunion d’un collectif)

  • Il peut aboutir à des engagements formalisés (rédaction de contrats, création structure juridique)

  • Il disparaît quand sa raison d’être n’est plus justifiée



Exemples d’objets de coopérations entre TPE PME : marketing, commercial, qualité, R&D

  • Animation d’un stand partagé sur un salon,

  • Structuration d’une offre commerciale entre entreprises complémentaires

  • Réponse en commun à un marché,

  • Structuration d’une offre entre concurrents pour accéder à certains marchés

  • Marque commerciale commune,

  • Mise en place d’un groupement de vente avec un commercial partagé,

  • Mutualisation d’un salarié partagé pour gérer le QHSE,

  • Partage du financement d’une étude sur un processus de fabrication

  • etc.


Plus ou moins engageantes et formalisées, ces coopérations visent toutes à favoriser la pérennité ou la croissance de leurs membres. Ces démarches sont motivées le plus souvent par la petite taille relative des entreprises et leur manque de ressources pour faire face à la concurrence étrangère (ou des plus « gros » acteurs), aux exigences des normes du secteur. L’enjeu est la performance, l’amélioration de la compétitivité.


Un accélérateur de développement répondant aux tendances actuelles

Cette accélération du développement via le groupement présente aussi 2 perspectives intéressantes au niveau de l’approche liée au « travail ensemble » et à la satisfaction du client

  • Côté client / bénéficiaire : pour tendre vers une offre plus complète et apporter de la simplification

Il s’agit de mieux répondre en « offre globale », en « clé en main » ou de façon « massifiée » (prix, délai, volume) alors qu’individuellement ce serait impossible avec le même niveau d’exigence. La notion d’interlocuteur unique apparaît pour assurer la coordination nécessaire, apporter une simplification pour le client ainsi que des garanties supplémentaires.

On peut citer l’exemple des coopératives de construction qui permettent à des artisans de proposer les mêmes garanties du contrat de CCMI qu'un constructeur.

  • Côté offre et production : pour tendre vers une approche « collaborative » du travail à réaliser

La coopération inter-entreprises induit une approche du travail non hiérarchique puisqu’il s’agit de travailler avec des partenaires extérieurs à l’entreprise pour réaliser ensemble l’objet du groupement (offre, service). La relation autoritaire sera remplacée par un mode projet agile avec le client au centre.

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